Chiffres 2012 sur l'absentéisme

Le 25 juin 2013, les ministres de la Sécurité sociale et du Travail et de l’Emploi ont réuni le Groupe de haut niveau sur l’absentéisme au travail pour discuter des derniers chiffres portant sur 2012. Ce groupe, constitué des deux ministres, des partenaires sociaux et de l’Inspection générale de la Sécurité sociale (l’IGSS fournit et analyse les chiffres sur l’absentéisme), se réunit en effet une à deux fois par an pour faire le point sur l’absentéisme dans les entreprises implantées au Luxembourg. Depuis l’introduction du statut unique, qui a modifié les règles de prise en charge du coût de l’absentéisme, la réduction de ce dernier constitue en effet une priorité pour le gouvernement.

Entre 2011 et 2012, l’absentéisme au travail a continué d’augmenter: il est passé de 3,5% à 3,7%, ce qui correspond à une évolution de près de 6%. La tendance est identique en Allemagne (4,7% en 2011 et 4,9% en 2012) et en Belgique (5,7% et 5,9%) (Les chiffres 2012 pour la France sont indisponibles).

Au Luxembourg, l’évolution entre 2011 et 2012 s’explique par la hausse de l’absentéisme de longue durée (supérieur à 3 semaines). En effet, alors que l’absentéisme de courte durée est resté stable, l’absentéisme de longue durée affiche une augmentation, observable d’ailleurs depuis 2010.

L’augmentation de l’absentéisme de longue durée touche toutes les catégories de salariés, indépendamment de leur âge, de leur genre, de leur statut professionnel ou de leur secteur d’activité. Cette augmentation semble pouvoir s’expliquer par le contexte de crise: quand l’économie ralentit, le taux d’absentéisme de courte durée a tendance à stagner ou à diminuer du fait de la crainte des salariés de perdre leur emploi. Toutefois, en continuant à travailler malgré un état de santé pour lequel ils se seraient absentés en temps normal, les salariés accumulent des chocs de maladie, du stress et de la fatigue et augmentent ainsi les risques futurs d’être malades et absents pendant une longue période.

Il est donc important de sensibiliser les entreprises aux conséquences de l’absentéisme, mais également à celles du présentéisme, défini comme le fait de se rendre à son travail tout en étant malade. Une augmentation du présentéisme pourrait avoir des conséquences à la fois sur la capacité de travail future des salariés, mais également sur le coût futur de l’absentéisme, avec une charge supplémentaire générée par un absentéisme de longue durée accru.

Communiqué par le ministère de la Sécurité sociale et par le ministère du Travail et de l’Emploi

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