Dans une réponse à une question parlementaire du député Marc Spautz, le ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Mars Di Bartolomeo, s’exprime sur la mise en place d'un registre des cancers au Luxembourg.
Un tel registre peut être défini comme un outil d’étude épidémiologique ou éco-épidémiologique rassemblant des données sur l'occurrence spatiale et temporelle d'un type spécifique de cancer.
Parmi les mesures de prévention de certaines maladies, le ministre Mars Di Bartolomeo a cité tout d’abord le plan cancer ainsi que le registre des cancers dont le gouvernement entend poursuivre la mise en place au cours de la législature actuelle.
Mars Di Bartolomeo a évoqué également l’existence depuis 1991 d’un "Registre morphologique des tumeurs" (RMT) au Laboratoire national de santé. Il s’agit d’un registre de la population à visée épidémiologique qui a recensé entre 1980 et 2009 au total 47.727 nouveaux cas de cancer diagnostiqués au Luxembourg.
Quant aux données épidémiologiques sans renseignements cliniques, elles font selon Mars Di Bartolomeo annuellement l'objet d'une publication qui reprend (en se basant sur les critères de l'ICDO-International Classification of Diseases - Oncology) la localisation des tumeurs, la répartition selon le sexe, le nombre effectif, l'incidence brute et les taux standardisés des différents types de cancer. Le ministre a également cité les publications périodiques des membres du RMT qui retracent l'évolution dans le temps des cancers les plus fréquents au Luxembourg.
Mars Di Bartolomeo a annoncé qu’il envisage une extension du registre des tumeurs existant qui serait secondé par un conseil scientifique et qui pourrait se focaliser sur la collecte des données purement cliniques. Il a cependant précisé qu’il n’est pas prévu de créer un registre distinct pour les adultes et pour les enfants à cause du nombre restreint de la population luxembourgeoise.